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Le gaspareau étant presque absent du menu du lac Huron, les prédateurs se tournent vers d’autres espèces

Les lacs Michigan et Huron abritent des poissons prédateurs importants pour les pêcheurs et les économies locales, notamment plusieurs espèces de truites et de saumons. L'équilibre entre la consommation des prédateurs et l'approvisionnement en proies est essentiel pour soutenir une pêche saine et durable de ces espèces, et les gestionnaires s'efforcent d'aider les pêcheries à atteindre cet équilibre dans l'écosystème en constante évolution des Grands Lacs. À mesure que l'abondance de certaines espèces proies diminue et que d'autres augmentent, le régime alimentaire des prédateurs peut changer, ce qui entraîne des données obsolètes utilisées dans les modèles qui éclairent les repeuplements et d'autres décisions de gestion.

Ce projet de recherche a quantifié le régime alimentaire de plusieurs espèces de prédateurs dans les lacs Michigan et Huron, notamment en examinant les variations spatiales et temporelles au sein des espèces et en offrant de nouvelles perspectives sur les réseaux trophiques aquatiques dans les Grands Lacs. Une équipe de chercheurs de l'Université d'État du Michigan, dirigée par le Dr Brian Roth, s'est associée au Fish and Wildlife Service des États-Unis, au Service géologique des États-Unis, à plusieurs tribus et au Département des ressources naturelles du Michigan pour collecter des milliers d'estomacs de poissons prédateurs et analyser leur contenu, fournissant ainsi de nouvelles données sur les préférences de ces poissons en matière de proies et sur la façon dont elles varient dans l'espace et le temps.

90% Gaspareau
9% Invertébrés
1% autres poissons
65% Invertébrés
20% Éperlan
10% Corégonines
5% autres poissons

Principales conclusions

  • Les régimes alimentaires des poissons prédateurs du lac Huron étaient plus diversifiés que ceux du lac Michigan, probablement en raison de l’effondrement de la population de gaspareaux dans le lac Huron en 2003. Bien que le gaspareau constitue toujours une grande partie du régime alimentaire du saumon quinnat, des prédateurs plus généralistes, comme le touladi et le doré jaune, ont profité de la population croissante de gobies à taches noires dans le lac Huron ainsi que d’autres sources de proies.
  • Le régime alimentaire des prédateurs du lac Michigan était dominé par le gaspareau, et la plupart des prédateurs se nourrissent de gaspareaux de la même taille.
  • Les régimes alimentaires des truites de lac et des truites arc-en-ciel ont montré des variations mensuelles importantes qui ont suivi la même tendance au fil des années de l’étude. Les régimes alimentaires des truites de lac ont également varié de manière significative selon le district statistique (une subdivision couramment utilisée d’un lac). Les régimes alimentaires des autres espèces n’ont pas montré cette variation spatiale.

Résultats significatifs pour la recherche

Cette recherche financée par le GLFT a mis à jour des informations importantes sur les régimes alimentaires des prédateurs dans deux des Grands Lacs. Une comparaison des régimes alimentaires du lac Michigan et du lac Huron illustre le rôle important du gaspareau dans le premier, mais suggère que la plupart des espèces de prédateurs peuvent se tourner vers d'autres espèces de proies en l'absence de gaspareau. La dépendance continue du saumon quinnat au gaspareau indique que ce prédateur majeur pourrait être moins résilient aux changements écologiques que d'autres piscivores des Grands Lacs. Les résultats de cette recherche ont été utilisés dans des modèles qui calculent les équilibres prédateurs-proies, redéfinissent les modèles de populations de touladis dans les lacs et aident à la prise de décision en matière d'empoissonnement.

Apprendre encore plus

Pour toute question, veuillez contacter le chercheur principal, Brian Roth, PhD, au [email protected].

Clause de non-responsabilité

Notes de recherche comprend les résultats des projets financés par le GLFT qui contribuent à l'ensemble des connaissances scientifiques sur la pêche dans les Grands Lacs. Les conclusions des chercheurs et les résumés des résultats des subventions ne constituent pas une approbation ou une position du GLFT et sont fournis pour mieux faire connaître les résultats des projets et fournir des informations pertinentes aux chercheurs et aux gestionnaires des pêches.

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